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Seul face à la mort ?



La direction compte bien tenter de nous imposer le rasage de prés dès janvier prochain, et ce malgré les recommandations des CHSCT, des syndicats et même de l’inspection du travail. Cette mesure fait réfléchir car cela met en évidence une situation glaçante :
Notre employeur nous envoie régulièrement face à un danger de mort avec pour seule protection un masque dont l’étanchéité ne serait pas parfaite ? Et ce depuis 1978 ?
La loi est pourtant claire dans ce domaine, l’employeur doit garantir la santé physique et mentale des travailleurs et a pour obligation de supprimer les risques à la source, si ce n’est pas possible il doit mettre en place des protections collectives et enfin dans le dernier cas et de manière exceptionnelle assurer la sécurité des salariés avec un équipement individuel car les EPI sont la protection la moins bonne.
Pourquoi alors systématiquement refuser les propositions d’amélioration de la CGT et des CHSCT ? Comme des analyseurs d’H2S en ligne ou des purges en circuit fermé ? Beaucoup d’entre nous connaissent l’angoisse provoquée par la sonnerie d’un détecteur de gaz lors d’une manœuvre en ARI, et on doit se fier uniquement au tranchant de notre rasoir à main ?
L’argument de la direction à ce sujet est assez étonnant, en cas de panique d’un porteur d’ARI le débit d’air respiré est supérieur au débit du masque ce qui provoque en cas de mauvais rasage une perte du confinement du masque, donc si on est bien rasé et que l’on panique on passe sous vide ? On tombe en syncope ? Voici donc la preuve que les EPI ne sont pas adaptés pour travailler dans une zone létale.
Si cela tient tellement à cœur à la direction de nous voir rasés de près pour notre sécurité, pourquoi attendre le 1er janvier ? Quitte à enfreindre la loi autant le faire plus tôt que plus tard, car la direction ne suis absolument pas le protocole de mise en place d’une telle mesure. Ou peut-être est-ce un contrefeu allumé pour occuper les travailleurs et leurs représentants pendant que des sujets plus importants se préparent sur la pérennité de nos installations.
Dans ce cas la CGT vous conseille fortement de faire valoir votre droit de retrait en cas de demande de travail dans une zone à potentiel mortel. De plus la direction nous fournis un argument de plus dans notre action en justice pour obtenir un dédommagement de notre temps d’habillage/déshabillage ou un temps de rasage payé ou dédommagé par des congés supplémentaires.
Plus que jamais il nous faudra être soudés pour que la direction démorde de son projet liberticide, une seule solution pour se protéger mutuellement : la carte à la CGT !!!

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