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Négociations PREVOYANCE et PIA : 2 négociations - 2 mascarades

L'année 2015 a été une très mauvaise année avec notamment la refonte de notre accord retraite. Afin de se prémunir d'éventuels hausses hypothétiques des taux de retraite des régimes nationaux, la direction, avec l'aide d'organisations syndicales, a mis en place un accord leur permettant d'économiser près de 250 Millions d'euros, faisant supporter aux salariés le prix de la suppression de notre garantie de ressources par la mise en place d'un PERCO. En effet, la garantie de ressources ( à hauteur de 70%) était payée exclusivement par Esso. Aujourd'hui, des qu'il sera mis en place, vous alimenterez votre PERCO par l'intermédiaire d'un pourcentage de salaire mensuel, de la participation, de jours de congés. Autant de choses que nous avions en tant que pouvoir d'achat ou de temps passé avec nos familles, autant de choses que la direction nous a retiré…… Et l'avenir ne semble pas plus réjouissant. Deux autres dossiers ont été ouverts début 2016 : la prévoyance et P.I.A ( Participation - Intéressement - Abondement).
Prévoyance:
Cet accord date de décembre 2008. Il a pour objet de garantir un capital en cas de décès d'un salarié en activité professionnelle, des rentes en faveur du conjoint et des orphelins et des prestations en cas d'invalidité permanente du salarié. Le financement de ce régime de prévoyance est intégralement à la charge de l'employeur. Dans le régime de prévoyance actuel, que se soit pour le décès ou l'invalidité, dès l'âge de la liquidation des retraites , le conjoint (en cas de décès) ou le salarié (en cas d'invalidité) perçoit après liquidation de rentes légales une somme versée par les régimes nationaux (S.S, AGIRC, ARRCO) et une garantie chapeau versée par Esso. L'objectif de la direction est, selon eux, d'adapter notre régime de prévoyance actuel pour qu'il soit déconnecté du système de retraite, moderne et au niveau du marché.  Autrement dit, la direction ne souhaite plus, comme pour les retraites, subir les évolutions des régimes nationaux et de plus a mandaté une étude via un cabinet d'expertise (quand ils veulent ils savent le faire !) afin de mettre en évidence que, dans les entreprises modernes aujourd’hui, la cotisation n'est pas exclusivement patronale mais un partage salariale/patronale. Elle a un taux aujourd'hui de 0,97% du salarié brut. La direction n'a pour le moment fait aucune proposition mais nous a donné leur ligne directrice. Nous pensons qu'il souhaite supprimer la garantie chapeau ou la remplacer par une autre assurance que nous devrons prendre à notre charge. De plus il nous sera aussi demander de participer à l'effort de guerre, en cotisant mensuellement pour notre prévoyance. Par conséquent, vous comprenez que  la direction nous proposera de nouveau de perdre du pouvoir d'achat.
Participation-Interessement-Abondement.
Pendant que nous y sommes, nous avons discuté le 24/02/16 de l'accord Participation, Intéressement, Abondement (PIA). Discuter est peut être un mot un peu trop flatteur. Quand la direction ne souhaite rien négocier, la stratégie est toujours la même. Elle nous fait la lecture, mot pour mot du document (nous sommes peut être illettrés?), nous témoigne qu'elle ne souhaite rien changer à l'accord actuel, ne souhaite même pas négocier à la baisse (c’est gentil ça!) ou à la hausse l’accord (faut pas rêver non plus), prend par correction nos revendications et essaie péniblement de trouver des dates pour  en parler de nouveau.
Étonnant de constater que pour parler de PIA le calendrier est compliqué alors que des dates se libèrent très facilement pour la prévoyance. Bref, cette négociation a été une mascarade! Pour autant il nous semble important d'apporter des précisions sur l'accord Intéressement actuel, véritable usine à gaz. Il est calculé en additionnant une partie calculée des résultats économiques  des sociétés (REC) et d'autre part un indicateur de performance (IP).Le REC est constitué de la somme du résultat économique d'ESAF, D'ERSAS et d'EMCF.  Cette somme représente plusieurs millions d'euros mais remis à zéro en cas de résultat négatif. En fonction de la somme obtenue, des tranches sont mises en place afin d'élaborer, par la suite, une partie de la somme d'intéressement. Pour ce qui concerne l'IP, il couvre tous les sites industriels en se basant sur les écarts entre les objectifs définis et leur réalisation. Une bonne fiabilité des installations est par conséquent importante pour que cet indice soit respecté. En fonction de l'importance de l'écart entre objectif et réalisation se dégage une somme pour chaque société qui vient s'ajouter à celle du REC afin de constituer une enveloppe destinée à l’intéressement. Cette enveloppe sera ensuite reparti en fonction du temps de présence du salarié dans l’année écoulée (25% du montant de l’intéressement) et du salaire brut passible annuel (75% du montant de l’intéressement). Le plafond global des sommes distribuées ne doit pas dépasser 20% du total des salaires buts passibles des salariés.
Proposition de la CGT :
Remise en place du compte bloqué 7.2% pour le versement de la participation
Distribution égalitaire de l’intéressement
Déplafonnement des tranches du REC
Enlever les critères de l’IP
Monter l’abondement du Plan Épargne Groupe à 2000€
Plancher sur l’intéressement.

2 commentaires:

  1. C'est pas vous qui vous êtes battus pour ajouter l'indice de performance la dernière fois ?

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    1. En aucun cas la CGT n'a demandé ni cautionné ce système entièrement à la main du patron, tu confonds certainement avec un syndicat réformisme d'accompagnement mon camarade !!!

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