NON aux
ordonnances Macron qui cassent le Code du travail.
NON à la casse des services publics
Mardi 12 septembre
Grève
et manifestations
D
|
urant
l’été, le gouvernement a préparé ses ordonnances pour réformer le Code du
travail dans la continuité de la loi El Khomri. Il s’agit d’une attaque sans
précédent contre le monde du travail public et privé. Le projet du
gouvernement, maintenant connu, répond très précisément aux revendications du
MEDEF.
Macron va plus loin que Valls-El Khomri pour casser
la hiérarchie des normes :
- L’accord
d’entreprise primera sur l’accord de branche : les salariés seront laissés
seuls face au patronat dans les entreprises sans syndicats. Les patrons
pourront jouer la concurrence du moins disant.
- Il sera
possible d’installer dans les branches des conditions moins favorables que le
Code du travail en matière de recours aux CDD, à l’intérim ou aux contrats de
chantier.
- Il sera
possible de discuter et conclure des accords dans les entreprises moins
favorables que la convention collective en matière de primes, treizième mois,
congés supplémentaires.
- Pour « répondre aux nécessités de
l’entreprise » un accord d’entreprise pourra même baisser les
salaires, augmenter la durée du travail et imposer des mutations
autoritaires !
- Les
conventions collectives devront prévoir des droits différents pour les salariés
des petites entreprises (moins de 50) et le Ministère pourra refuser que
s’applique une convention dans toutes les entreprises au motif qu’elle « porte une atteinte excessive à la
libre concurrence ».
Macron va plus loin que Rebsamen pour casser les
protections et le droit syndical :
- Les
instances, Délégués du Personnel (DP), Comité d’Entreprise (CE), seront
transformées en un « Comité social
et économique » engendrant la suppression des CHSCT, outil
indispensable pour défendre la santé des salariés. Ce qui veut dire moins de
droits et moins de représentants du
personnel.
- Les patrons
pourront négocier directement des accords avec des élus non syndiqués dans les
entreprises de moins de 50 salariés, et même dans les moins de 20 faire
ratifier directement un accord par un référendum patronal.
- C’est une
brèche ouverte au monopole syndical pour négocier qui avait été gagné en
1936 écartant les négociations avec des délégués acquis au patron.
- C’est une
attaque frontale pour instaurer partout des « syndicats Maison »
contre les confédérations indépendantes du patronat.
- Le compte
pénibilité sera revu pour satisfaire aux demandes du MEDEF, au détriment des
salariés.
Macron va plus loin pour faciliter les
licenciements :
Les
multinationales ne devront justifier leurs licenciements que par leur mauvaise
santé en France sans prendre en compte les bénéfices réalisés au niveau
international.
Le
licenciement sans cause réelle et sérieuse, qui enfreint le droit, sera
grandement facilité, les indemnités dues par l’employeur étant désormais
prédéfinies défavorablement aux travailleurs.
Et
dans le même temps :
La
fonction publique est elle aussi fortement attaquée : suppression de
120 000 postes, gel du point d’indice, mise en place d’un jour de carence
en cas de maladie.
Attaque
contre les chômeurs avec la réforme à venir de l’Assurance chômage et
obligation d’accepter un emploi même non conforme à sa qualification.
Attaque
contre le pouvoir d’achat des retraités par l’augmentation de la CSG. 60% des
retraités seront ponctionnés davantage, alors que les pensions stagnent depuis
des années. Sachant que pour la suite le gouvernement prépare une attaque
générale contre tous les régimes de retraite.
Toutes
ces mesures réduisent les droits des salariés, des jeunes, des chômeurs et des
retraités. Tout est mis au service du CAC 40 et de la Finance, alors que
d’autres solutions sont possibles.
Organisons ensemble la mobilisation pour :
Le retrait des Ordonnances Macron, l’abrogation de la
loi El Khomri.
La défense du Code du travail et le rétablissement de
la Hiérarchie des normes.
Le
maintien du pouvoir exclusif de négociation acquis lors des grèves de 1936 par
les syndicats.
Le
maintien des Instances Représentatives du Personnel tel qu’existant (CE, DP,
CHSCT…) et le maintien de tous les droits syndicaux.
Le
refus du plafonnement des indemnités pour licenciement frauduleux.
L’augmentation
des salaires, des pensions et des minima sociaux.
L’interdiction
des licenciements et des contrats précaires.
L’abaissement
du temps de travail à 32h hebdomadaire, sans flexibilité avec embauche
équivalente.
La
défense des Services Publics.
Le
maintien du statut de la Fonction publique, et la hausse du point indiciaire
pour tous.
La
transformation des emplois aidés par nature précaires en CDI ou sous statut
Le
refus de la hausse de la CSG et l’abaissement des aides personnalisés aux
logements.
C’est un véritable mouvement d’ensemble que nous devons
construire, un rapport de force par tous les moyens, en commençant par se
rassembler le 12 septembre dans la grève et les manifestations.
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire