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RETRAITES : PREPARONS-NOUS A LA MOBILISATION

C’est promis, juré : La prochaine réforme des retraites sera la bonne ! La dernière ! Celle qui remettra les régimes en équilibre, assurera une équité jusqu’en 2060 minimum !


Ça ne vous rappelle rien ? Alors ?… Eh oui, c’est le même refrain qu’en 2010 (réforme Woerth), qu’en 2008 (réforme Fillon), qu’en 2003 (réforme Fillon-Chérèque), qu’en 1993 (réforme Balladur), qu’en 1987 (réforme Séguin), etc..

Avec des échéances de plus en plus rapprochées depuis vingt ans, notre système de retraite est remis en cause sous des prétextes entendus mille fois, en particulier « il n’y aurait plus d’argent », avec toujours le même effet : La dégradation de nos retraites pour nous, les salariés.

En 2010, les mobilisations d’octobre ont été à deux doigts de stopper la réforme que Sarkozy comptait imposer sans trop de vagues. Rappelez-vous, une dizaine de mois avant, le président des riches se vantait « Quand il y a une grève en France maintenant, personne ne s’en aperçoit ».

Les salariés du raffinage ont constitué le cœur de cette mobilisation, avec une détermination qui a rendu la dignité à des millions de travailleurs en France, qui vivaient alors cet affrontement « par procuration ».

Oui vous, salariés grévistes de 2010, avez résisté à ce qui paraissait inéluctable !

Et la rancœur de certains ont qualifié cette bataille de 2010 de « défaite ».

Nous n’avons pas cette analyse, bien au contraire !

- On peut dire objectivement qu’au niveau national, la bataille de 2010 n’a pas pu empêcher la mise en place de la réforme des retraites, mais elle a eu pour conséquence directe de révéler et d’organiser le mécontentement des travailleurs contre le pouvoir. 2010 a été une défaite politique pour Sarkozy, et cela lui a coûté sa place lors de l’élection présidentielle !

- Les deux seules branches professionnelles sur les 700 en France, où un accord d’anticipation retraite pour pénibilité a été signé l’année suivante en 2011, ont été la branche Pétrole et la branche Ports & Docks, les deux fers de lance du mouvement sur les retraites de 2010. Schilansky, patron de l’UFIP, a été obligé de reconnaître dans le journal « Les Echos », que cet accord pénibilité Pétrole, signé en 2011 par la CGT, était une concession qui permettait de « tourner la page de l’épisode de 2010 ».


- Enfin, la mobilisation de 2010 a stoppé toute velléité de la direction ExxonMobil, d’oser s’attaquer à notre système de retraite, comme elle avait déjà tenté de le faire 36 mois plus tôt fin 2007, et comme elle avait l’intention de le faire alors en 2010.

Alors, une « défaite » la grève de 2010 ?

Aujourd’hui, on nous replante le même décor de cette mauvaise pièce de théâtre !

Hollande, après avoir fait maintes promesses durant la campagne électorale, s’est bien vite rangé dans le camp du capital, le camp des profiteurs qui exploitent sans vergogne la richesse que nous les travailleurs, de l’ouvrier à l’ingénieur, sommes les seuls à créer.

Souvenez-vous : Le traité européen dit Merkozy n’a été modifié qu’à la marge, contrairement aux promesses. Les cadeaux aux entreprises ont encore augmenté avec le crédit compétitivité-emploi de Ayrault de 20 milliards fin 2010 : Avec quel effet positif sur l’emploi ? Le chômage a augmenté de 54% depuis 5 ans, le chômage des plus de 50 ans, de 90%. La fin du contrat à durée indéterminée, vieux rêve du Medef, a été offert par la signature de l’ANI du 11 janvier, repris quasi-intégralement par la loi dite « de sécurisation. »

Face à ces largesses pour les patrons, pour les travailleurs, les coups pour les travailleurs: Le SMIC n’a fait que suivre l’inflation officielle, ce qui a justifié un quasi-gel des salaires dans tout le pays. Ajouté à cela des milliers de suppressions de postes, fermetures de sites, dans le raffinage comme ailleurs, et on nous annonce que cela n’est pas fini ! Quel emploi occuperont nos enfants ?

Depuis la signature de l’ANI, la cible du patronat, c’est la protection sociale à commencer par la retraite, car il est parfaitement insupportable pour un patron, qu’une part du salaire qu’il verse aux salariés actifs, les cotisations sociales, serve à financer des retraités qui ne produisent pas de richesses dans l’entreprise.

L’attaque numéro 1 s’est produite le 13 mars 2013, avec l’accord Agirc-Arrco, non signé par la CGT, qui entérine une sous-indexation des pensions complémentaires.

L’enjeu de la rentrée, c’est la retraite !

Le rapport Moreau, qui servira de base au futur projet de loi, porte toujours les mêmes rengaines : Déficit des régimes de retraites ; Pointage de soi-disant « privilégiés » des régimes spéciaux, et maintenant, les retraités qui seraient des nantis !

Pour mémoire, la pension médiane en France (c'est à dire la retraite maximale dont dispose la moitié des gens) est de 1.100 euros. Pour gagner cette somme, Liliane Bettencourt, 9e fortune mondiale, met 119 secondes ! Où sont les privilégiés ? Chez les retraités ?

Les mesures préconisées par le rapport Moreau :


- Eviter ou limiter à tout prix une augmentation des cotisations patronales, qui sont appelées des « charges » pour bien montrer que les patrons n’en veulent pas

- Alourdir les charges sur les retraités : Augmentation de la CSG sur les pensions de retraite, suppression partielle de l’abattement de 10% pour frais sur les pensions, et même, baisse directe des pensions (les retraités sont présentés comme des nantis)

- Augmenter la durée de cotisations à 44 ans, voire 46 ans (42 ans depuis la réforme de 2010) pour les actifs pour avoir droit au taux plein.

La retraite des postés chez ExxonMobil serait directement impactée. Pour un posté 3x8 embauché à 23 ans, + 44 ans de cotisations pour avoir le taux plein, -5 ans d’anticipation, cela fait un départ à 62 ans, le bel âge pour monter aux échelles à crinoline.

Les caisses (de retraite) sont-elles vides ?

Sarkozy nous le disait déjà : « Les caisses sont vides ». Ce n’est pas parce qu’un mensonge est martelé à longueur de journal télévisé qu’il en devient vrai !

Au contraire, l’argent coule à flots, mais seulement pour les patrons. Deux exemples :

- D’après la Cour des comptes, 192 milliards de cadeaux fiscaux et sociaux, prélevés sur nos impôts, sont versés chaque année aux entreprises

- Les dividendes ont été multipliés par CINQ en dix ans en France, et atteignent la somme astronomique de 230 MILLIARDS d’euros aujourd’hui

Pour répondre aux revendications de la CGT sur les retraites, il suffirait d’y affecter 4 points de PIB, le Produit intérieur brut qui mesure la richesse créée par les seuls travailleurs.


Les revendications CGT


- Retraite solidaire par répartition à 60 ans à taux plein pour tous

- Dès 55 ans pour les travaux pénibles

- Après 37,5 années de cotisations et prise en compte des années études et période d’inactivité forcée

- Pension de 75% du salaire calculé sur les 10 meilleures années

- Pension minimum de 1.700€, revalorisée sur la moyenne des salaires, et non des prix

- Financement par la cotisation sociale et non par l’impôt ni la CSG. Remplacement immédiat de la CSG en cotisation sociale qui donne des droits à la retraite.

LES SALARIES EXXONMOBIL DOIVENT SE PREPARER A SE MOBILISER AU BON MOMENT, POUR ECARTER UNE FOIS ENCORE LE DANGER QUE LE PATRONAT ET LA DIRECTION REPRESENTE SUR NOS VIES, NOTRE SANTE, NOS RETRAITES.

POUR MIEUX APPREHENDER VOS PREOCCUPATIONS CONCERNANT LA REFORME DES RETRAITES, LA CGT VOUS SOUMET CE QUESTIONNAIRE ANONYME CI CONTRE.






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