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L’ART DE BAFOUER LE DROIT DE GREVE

Depuis le mercredi 27 février, les salariés de l’entreprise SEINE PLASTIQUE (basée sur site de LPP) sont en grève. Dans la foulée, leurs collègues de l’entreprise AXIPLAST (basée sur le site du PE) sont rentrés dans l’action et depuis ce lundi 4 mars c’est au tour des salariés de l’entreprise ESCOLOG (basée au bloc 16/22/25) de rentrée dans le bal.


Ces trois entreprises appartiennent au groupe KATOEN-NATIE et sont des entreprises sous-traitantes travaillant pour Exxonmobil.

Pourquoi cette grève ? Leur direction propose une AG nettement inferieure à l’inflation, supprime leurs acquis, alors que les conditions de travail se dégradent et que la charge de travail augmente lourdement. (Cette situation qui génère des risques pour la santé des travailleurs à été dénoncée à la direction d’EMCF en décembre 2012 par une expertise du cabinet CIDECOS voté par le CHSCT de LPP).

Depuis ce fameux mercredi, la direction et la hiérarchie de cette entreprise font le travail des salariés en grève plutôt que de chercher à ouvrir le dialogue. Ceci avec la complicité bienveillante d’ExxonMobil. Elle ne respecte pas le code du travail et de ce fait la loi en faisant entrave au droit de grève.

1/ Certains salariés font plus de 13h00 par jour alors que le maximum autorisé est de 10h00 et plus de 50 heures la semaine ce qui est interdit.

2/ Katoen-Natie fait venir plusieurs travailleurs d’une autre entreprise, ont-ils eu un véritable accueil sécurité ou une dérogation pour travailler sans accueil sécurité ? Sommes-nous vraiment dans une usine pétrochimique SEVESO ? Ou chez un fabricant de limonade?

3/ Il y a un non-respect des remarques faites par l’inspecteur du travail concernant un conducteur de chariot élévateur qui n’était pas en règle, ce même conducteur qui fait partie de la hiérarchie d’une autre société a attendu que l’inspecteur du travail quitte l’entreprise pour remonter sur le chariot.

4 / Détournement du trajet des camions au PE allant charger ou décharger des produits. Quid des risques de co-activité ? Quid de la modification des protocoles de chargement - déchargement ? Y’a-t-il eu un plan de prévention des risques associés ?

Ce dernier point n’a absolument pas pu être mis en place sans la complicité d’exxonmobil.

Le tout avec ou sans accord de la direction Exxonmobil, est honteux et lamentable. Il faut dire la vérité, notre direction, quand ça l’arrange laisse passer des choses graves et est capable de sanctionner un salarié pour une broutille.

Franchement, c’est bien la peine d’imposer à ses salariés des quart d’heures sécurité, clamant qu’il s’agit soit disant d’en faire sa priorité et de ne pas la respecter, quelle honte.

Cela ne peut pas durer, le rapport de force des salariés Exxonmobil est inévitable. Depuis l’échec des négociations salaires. La direction pousse les travailleurs à la grève.

Elle veut la grève. Elle va l’avoir.

Nous ne pouvons continuer à la laisser nous virer, supprimer nos postes, comme elle le fait et laisser nos collègues sous-traitants souffrir.

Nous devons réagir tous ensemble

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