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DECLARATION CGT - CSEC EXTRA DU 03 SEPTEMBRE 2025


  Le 28 mai dernier, la Direction Générale a réuni les membres du CSEC afin de leur annoncer la décision d’ExxonMobil de céder sa filiale française Esso SAS, comprenant les sociétés ESAF, ERSAS et EMCF.

 

  Cette décision s’inscrit dans la continuité du désengagement progressif d’ExxonMobil en France depuis plusieurs  années marqué par :

· De multiples restructurations dans la chimie (fermetures du Vistalon, du Butyl et d’une partie d’Escorez),

· Et un plan de compétitivité imposé à l’ensemble des salariés entraînant une réduction arbitraire de 10 % des effectifs, sans autre logique que la diminution des coûts fixes.

 

  Ce désengagement s’est confirmé par la cession de la raffinerie de Fos-sur-Mer et l’abandon de la majorité des activités chimiques de la plateforme de Port-Jérôme-sur-Seine provocant un choc majeur pour les salariés. Avec l’appui du cabinet d’expertise économique DIFECOS, la CGT avait pourtant présenté un plan crédible de maintien de l’outil   industriel et des emplois directs et indirects. Au lieu de cela, ExxonMobil a privilégié une logique exclusivement financière au détriment des salariés et sous-traitants, dont les familles entières ont été frappés. L’impact social a été plus particulièrement important pour les salariés sous-traitants qui n’ont pas bénéficier de dispositifs protecteurs adaptés.

 

  S’agissant de la vente, la CGT ne regrette pas le départ d’ExxonMobil, compte tenu du climat social marqué par une défiance profonde des salariés envers leur direction. Ce climat résulte de l’absence totale de reconnaissance et de considération pour les efforts consentis par le personnel lors des nombreuses restructurations mais également du mépris affiché par la direction face aux revendications légitimes des salariés. Ce manque de respect a conduit à une perte de sens au travail et à un désengagement durable.

 

  Aujourd’hui, les salariés veulent croire que la reprise par North Atlantic ouvre la voie à une nouvelle culture d’entreprise, fondée sur le respect, l’écoute, la reconnaissance et la prise en compte des aspirations personnelles.

 

  Les élus CGT, force de proposition, ont participé à la déclaration détaillée du CSEC qui interroge la direction sur les organisations du travail projetées et plus particulièrement sur les délais de la phase transitoire que nous considérons intenable pour un CIC au 28      novembre. 

 Toutes fois, nous souhaitons appuyer les fortes inquiétudes qui demeurent quant à la capacité du repreneur à assurer :

· La pérennité des activités en cas de conjoncture défavorable,

· Le respect des engagements sociaux, notamment envers les CFC et les retraités,

· La prise en charge réelle des obligations environnementales liées à un siècle de pollution industrielle,

· Le financement des projets et inspections réglementaires indispensables à la continuité des activités.

 

 

En conséquence, la CGT demande :

 

1. L’allongement de la période de financement des CFC de 5 à 10 ans par ExxonMobil, afin de garantir une véritable sécurité sociale aux salariés concernés.

 

2.     La création de fiducies dédiées pour sécuriser :

Les fonds destinés à la protection des droits des salariés en CFC,

Les moyens nécessaires à la dépollution des sols,

Les financements requis pour les échéances réglementaires, notamment celles prévues en 2026.

 

3. Le versement d’une prime exceptionnelle de 8 000 € à l’ensemble des salariés présents au 1er janvier 2025, y compris les CFC. Cette prime, financée directement par ExxonMobil Corporation afin de préserver la trésorerie actuelle, constituerait une mesure de justice sociale et de reconnaissance des efforts fournis par le personnel, alors même que l’entreprise a généré une trésorerie de       1,5 milliard d’euros fin 2024 et distribué plus de 600 millions d’euros de dividendes en 2025, avec un objectif supplémentaire pouvant aller jusque 800 millions avant la finalisation de la cession.

 

Ces revendications ne sont ni excessives ni irréalistes : elles traduisent l’exigence légitime de justice et de respect envers les salariés, sans lesquels ExxonMobil n’aurait jamais atteint les résultats obtenus en France.

 

La CGT continuera à défendre avec force et détermination les intérêts des salariés, afin que leur voix soit entendue et reconnue, au-delà des seuls impératifs actionnariaux.

 

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